Je n'ai pas l'habitude d'avoir des ecclésiastiques à ma table, mais ce prêtre-là, s'il se fait rare, est toujours le bienvenu ! Il s'agit d'un petit poisson avec un corps allongé, des nageoires dorsales bien séparées et des nageoires pelviennes en position abdominale. Son flanc présente une bande argentée caractéristique. Sa chair est translucide, on pourrait presque détailler l'intérieur du poisson ! Il vit en bande dans les mers du Nord, Manche, et Atlantique nord-est. Le prêtre porte aussi les noms locaux de : athérine, capelan, faux-éperlan, rosette, grasdeau, petit-curé, belek, joyeux...
En tout cas, je ne lui résiste pas, il me rend effectivement joyeusement gourmande ! Le plaisir est sans doute plus nostalgique que réel, quoique... Il me souvient de ce temps où on n'hésitait pas à prendre la voiture pour "descendre" de Paris à Royan manger une bonne friture de poissons, ces petits poissons délaissés par les pêcheurs au fond de leurs filets et dont on pouvait se régaler à moindres frais... Autre temps, autres moeurs, maintenant, à l'ère du poisson d'élevage qui n'arrête pas de polluer les mers avec ses déjections douteuses, sans compter qu'il faut plus de cinq kilos de poissons sauvages (transformés en farine !) pour obtenir un kilo de poisson d'élevage (j'ai parfois l'impression qu'on marche un peu sur la tête...), ce petit poisson coûte à l'achat (environ 10 euros le kilo) presque aussi cher que... le saumon, autrefois produit de luxe...
friture de prêtres
- compter environ 200 g de poissons pour 1 personne pour un repas simple et léger (moins si vous servez pour l'apéritif)
- farine
- sel et poivre
- huile neutre de friture
Comme pour tous les poissons de friture (éperlans, équilles, goujons...), je ne vide pas. Il suffit de rincer les poissons, de bien les égoutter sur du papier absorbant, de les passer dans la farine, puis de les frire par petite quantité dans de l'huile très chaude 3/5mn.
Servir à l'apéritif avec un ouzo, et on se croirait presque sur une plage crétoise !
On peut aussi en faire un repas léger, en accompagnant de pommes de terre rissolées et de quelques rondelles de concombre ou autre verdure.
J'ai acheté hier ce que nous appelions des "pétrots" lorsque j'étais enfants(je suis originaire de Loire Atlantique, j'imagine quil s'agit de l'appelation locale). A vrai dire, je n'en avais jamais vu dans le commerce, j'ai donc saisi l'occasion de retrouver ce "plaisir nostalgique"...pour ma part, je les vide et les écaille sommairement, les essuie et le fais frire dans le beurre, y ajoute en fin de cuisson du gros sel gris et du persil.
RépondreSupprimerBOnjour ANonyme,
RépondreSupprimermerci pour la visite, c'est vrai que c'esr rare d'en trouver, c'est dommage car j'aime bien les fritures de petits poissons, et celui-ci me rappelle un peu les goujons que je pêchais dans mon enfance en eau douce. Ah, tous ces plaisirs nostalgiques, heureusement qu'ils sont là pour nous inciter à cuisiner ! La prochaine fois, j'essaie ta recette !
Bonjour, mon nom est Jean Jacques. Je suis présentement à Percé en Gaspésie ( Québec ) hier, on nous a donné une chaudière de capelans frais. On nous a dit de les cuire exactement comme vous dites. La femme du pêcheur les a préalabrement vidés. Nous allons les manger ce soir. je vous donnerai des nouvelles. Bonne journée
SupprimerBonjour, JJ, et bonjour au Québec aussi, que mon mari connait bien pour l'avoir visité lorsque son oncle, qui y était installé comme citoyen, vivait encore, quand moi je me régale de votre accent et de la richesse de votre vocabulaire que même en France, on a perdue, trop tournés que nous sommes vers les anglicismes, et qui me font craquer !!! J'espère que ces petites fritures vous plairont ! Merci pour le commentaire !
SupprimerBonjour , je viens d’e prendre des prêtres au carrefour de Montesson.. je sais pas si c’est tjrs le cas ou que pour le vendredi saint
RépondreSupprimerBonne fête