"Cuisine(s) sans dépendance(s)" est un doublon en cours de mon premier blog de cuisine ouvert en 2008 - fermé au public depuis fin 2013 -, écrit dans un style plus littéraire et faisant référence souvent à des impressions liées à la nourriture, sans contenir toujours les recettes elles-mêmes. Ici, pas ou prou de digressions autour de la nourriture, seulement de la cuisine, celle que ma double culture oscillant entre Asie et Europe inspire, juste pour perpétuer les cahiers de nos grands-mères à l'aide de cet outil informatique formidable. Qui sait ce qu'on trouvera sous les décombres un jour, pourquoi pas un disque dur intact faisant défiler des images d'aliments qui n'existeraient plus et qui feraient faire un bond vertigineux dans la mémoire de l'Homme de demain qui sera devenu un cerveau sans enveloppe charnelle et n'ayant plus besoin de s'alimenter comme aujourd'hui ! Ah, voilà que je délire déjà ! Vite, je retourne à la cuisine, parce que, en attendant, il faut manger pour vivre !
Mises à part les recettes qui peuvent être copiées car je ne puis prétendre avoir inventé la purée ou autres plats même les moins basiques, ce blog tel qu'il est conçu est ma création, tous les textes, dont ceux publiés en magazine et signalés comme tels, ainsi que toutes les photos publiées sont personnels, ils sont soumis au droit d'auteur en vigueur au jour de leur publication.
Bienvenue à ma table !
Date de création du blog : 25 novembre 2011
Ouverture au public : mars-2012
NB : Pour la "présentation" complète, cliquer sur l'onglet correspondant en tête de ce blog qui, je le précise, est en cours de montage : toutes les rubriques annoncées en "pages" ne sont pas encore disponibles. Merci de votre compréhension. Mars 2012 -
ACTUALITE : février 2014 : ce blog devrait prendre un rythme de croisière bientôt, promis (le magazine pour lequel j'écrivais n'existe plus, mais ses lecteurs souhaitent continuer de consulter mes non-recettes ici !) - Merci à mes 50.000 lecteurs silencieux, sans lesquels ce blog n'aurait pas existé et n'existerait plus...
DECEMBRE 2019 : enfin, je retrouve la trace de ce blog et peux y accéder pour publier à nouveau mes propres recettes, celles que je ne fais pas souvent. Je les partage avec vous, mais c'est plutôt un memo pour moi.

jeudi 28 juin 2012

artichaut, chauds, chauds les coeurs, à vos ardeurs !

Se pencher sur l'externalité d'un produit et les problèmes que cela engendre pour notre pauvre petite planète chérie qu'on maltraite tant, en essayant de consommer raisonnablement des produits de saison sans vouloir à tout prix manger des asperges ou autres tout au long de l'année avant leur production dans nos propres contrées, je veux bien, et en général, c'est vrai que je fais attention, lorsque je fais mon marché, de n'acheter que des produits de proximité, non par pure éthique, je le reconnais honteusement, mais plus par intérêt gustatif, les produits qui voyagent trop subissant indéniablement une perte de saveur. Imaginez le goût d'un ananas mûri sur pied, d'une mangue cueillie à point sur l'arbre, l'odeur d'une banane qu'on épluche à peine détachée d'un régime qu'on vient de couper... Mmmmm... Bon, faut pas rêver, on ne mangerait pas grand chose, vu sous cet angle ! Surtout lorsqu'on habite dans une grande ville, comme Paris. Alors, quand c'est la pleine saison d'un produit du territoire (pour ne pas dire de terroir, si dévoyé !), profitons-en ! C'est le cas de l'artichaut, par exemple !


Désormais largement cultivé, notamment en Bretagne, qu'il s'agisse du "gros camus" ou du "petit violet" (poivrade), l'artichaut est une plante de la famille des chardons. Lorsqu'il monte en fleur, il devient tout aussi piquant, mais il sent délicieusement bon, avec une odeur de miel. C'est un légume très prisé en Italie, d'où, paraît-il, il serait originaire, quoique d'aucuns disent qu'il le serait d'Afrique du Nord et aurait traversé la Sicile avant d'atteindre la botte. Arrivé sur nos tables en France au début du 16ème siècle, on le servait surtout à la table des rois qui, chacun le sait, pouvaient se permettre une vie des plus… libertine. Car, à ce qu'on croit, l'artichaut aurait la vertu de… réveiller les ardeurs amoureuses. A servir donc à ceux qui ont les moyens et le temps d'assumer leur réputation ! Plus sérieusement, il a surtout la propriété de réguler le fonctionnement de la vésicule biliaire. Or la substance bénéfique serait concentrée dans le haut des "feuilles" (en réalité les sépales de la fleur) que personne ne mange ! Reste que c'est un aliment bon pour la santé, mais il faut le consommer frais car il n'attend pas, surtout lorsqu'il est cuit, il s'oxyde très vite, sa couleur vire au vert pâle qui traduit la présence de sulfate de cuivre, base des traitements que subit la plante pour que sa fleur arrive sur nos tables indemnes de maladies... Malgré son goût légèrement sucré et sa texture un peu lourde, il est très digeste grâce à l'amidon spécial qu'il contient (l'inuline).
CONSEIL D'ACHAT : le choisir bien vert, fermé, sans meurtrissures, bien lourd en main, et, surtout, avec le bout des feuilles du centre assez arrondies, non piquantes au toucher, sinon c'est le signe qu'il n'est pas tendre. La tige doit être cassante, non fibreuse. Si tous ces signes vous ont échappé, une fois cuit et que le "foin" est très développé et agressif, c'est également signe qu'il est "vieux".
artichaut camus aux lardons sauce tomate-basilic
INGREDIENTS : artichaut camus, lardons coupés assez fins, échalote et ail haché fin, tomates concassées, basilic ciselé, sel.
PREPARATION et CUISSON : voir en images, c'est plus facile !
Une fois vos artichauts crus préparés comme sur les photos, les cuire à l'eau ou à la vapeur (40/45mn selon ce dernier mode de cuisson) ; laisser refroidir, puis enlever les feuilles du centre et le foin pour dégager le fond ; dans une poêle, faire revenir, dans l'ordre d'ajout, l'échalote, les lardons, réserver ; dans une casserole, cuire les tomates 10mn, ajouter l'ail et le basilic, donner un coup de cuillère, arrêter le feu et mixer le tout ; remplir le fond d'artichaut avec le mélange échalote-lardons, puis verser dessus la sauce tomate.
 
Ci-dessus : artichaut cru
Ci-dessous : artichaut cuit, il ne reste plus qu'à enlever le foin.


 
Pour déguster, il suffit d'effeuiller avec les doigt l'artichaut jusqu'à atteindre le délicieux coeur, le meilleur pour la fin !

NB : ce billet est dédicacé comme avant-première aux lecteurs qui suivent mes "délires" en magazine, dans la rubrique au titre éponyme, dont le numéro de septembre devrait reprendre ce thème un peu plus en détail.

3 commentaires:

  1. j'avais déjà essayé ta recette lors de sa première publication sur ton premier blog, et je m'étais régalée. Le plus difficile était le temps de cuisson des artichauts, une première fois, ils étaient trop cuits, les feuilles s'étaient étalées dans l'assiette ! La deuxième fois, c'était parfaitement présentable et délicieux !

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  2. Je retiens la recette car cette année j'ai six artichauts dans mon potager !!
    Bon week-end !

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  3. Je dois dire que j'essaie de ne prendre que des choses de saison et qui ne viennent de très loin.
    Ce qui m'énerve le plus en ce moment, c'est le fait dans les hyper on ne trouve plus que de l'ail en provenance d'Argentine!
    Merci pour le partage de cette recette d’artichaut que je ne connaissais pas. Habituellement, chez nous, on les mange accompagnés d'une sauce béchamel!

    ***
    Bon dimanche****

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